Le vin sans alcool : une boisson qui s’impose… même en Alsace ! 

Pour certains, le concept a de quoi surprendre, « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » écrivait Alfred De Musset, avec les vins sans alcool et cette nouvelle tendance no-low », pour « no-alcool, low-alcool » c’est donc bien le goût que nous recherchons, oublions l’ivresse. 

En 2022 environ 30% des français consommaient régulièrement ce type de vins, le secteur, qui à première vue n’a rien de porteur, séduit cependant de plus en plus de nos compatriotes puisque les ventes ont décollées de +7% l’année dernière avec un chiffre d’affaire à plus de 10 milliards € .

Vin sans alcool : du jus de raisin ? 

Ne vous y trompez pas et n’allez surtout pas comparer et confondre les vins « désalcoolisés » avec un vulgaire jus de raisin.

Alors que le jus de raisin est élaboré à partir de raisins de cépage pressés dans lesquels on infuse des arômes, le vin sans alcool est quant à lui fabriqué à partir de vin désalcoolisé. 

Le processus d’élaboration est identique au vin alcoolisé, sauf que le vin a bénéficié d’un traitement pour retirer l’alcool issu de la fermentation des raisins. 

Cela fait toute la différence…

En bons professionnels, nous avons évidemment testé et à vrai dire on retrouve bien les arômes de certains vins mais ce qui est vraiment déroutant vient après la mise en bouche où l’on gardera un goût d’inachevé, comme si il manquait « quelque chose » 

Alors à qui s’adresse ce genre de boissons ? 

Contrairement à ce que l’on pense les principaux consommateurs des vins sans alcool ne sont pas les alcooliques repentis, ni même les adolescents pas encore en âge de boire, la clientèle principale du secteur est constituée de curieux avide de tenter l’expérience et souvent désireuse d’y revenir.

Il faut ajouter qu’une opération d’envergure existe pour booster la filière : le Dry January, comprenez le mois de janvier sans alcool durant lequel les ventes explosent . 

Une autre fausse idée reçue : le phénomène n’est pas concentré uniquement dans les métropoles sans âmes et autres quartiers branchés des villes cosmopolites, il s’installe également dans les terroirs vinicoles les plus orgueilleux et même en Alsace où selon notre caviste strasbourgeois, de plus en plus de viticulteurs alsaciens se mettent au « sans alcool » et en proposent dans leurs gammes. Les producteurs le désalcoolisent d’ailleurs souvent en Allemagne où les vins « Alkoholfrei » sont plus répandus depuis longtemps.  

Pour ne citer qu’elle, mentionnons la Cave coopérative de Ribeauvillé, la plus ancienne coopérative de France, au passage, qui conserve toute de même 0,5% d’alcool dans son « Ribo désalcoolisé » 

Phénomène de mode ? Nouvelles habitudes de consommation ? Quoi qu’il en soit les vins « no-low » sortent de leurs circuits spécialisés pour aller conquérir une clientèle pour l’instant hétéroclite mais de plus en plus nombreuse.

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