Inflation des prix pour Pâques : une flambée des tarifs pour les œufs, poules et lapins en chocolat

Dans l’effervescence de la période pascale, les consommateurs de chocolat devront composer avec une amère réalité cette année. Les cours à la hausse de diverses matières premières, notamment le cacao qui a atteint les 10 000 dollars la tonne, et le sucre, se font cruellement ressentir dans les étals des supermarchés. Une étude publiée ce mercredi par l’UFC-Que Choisir souligne une augmentation significative des prix des incontournables de Pâques, parfois injustifiée selon l’association.

Cette analyse, portant sur un échantillon de 80 chocolats de Pâques, révèle une inflation globale de 5 % par rapport à l’année précédente, un taux largement supérieur à l’inflation alimentaire qui a ralenti à 3,6 % sur un an en février dernier.

Les best-sellers de la saison pascale sont particulièrement touchés par cette augmentation des prix. L’UFC-Que Choisir dénonce notamment une hausse de 11 % pour une boîte de 6 Kinder Surprise spéciale Pâques de la marque Ferrero, ainsi qu’une augmentation de 8 % pour une cloche Ferrero Rocher. Les petits œufs violets de Milka voient également leur prix grimper de 8 %, tandis que le célèbre lapin doré de Lindt est plus onéreux de 6 % par rapport à l’année précédente.

La flambée des tarifs est d’autant plus saisissante lorsqu’on considère le prix au kilo. À titre d’exemple, l’UFC-Que Choisir pointe du doigt l’œuf Maxi Kinder Surprise vendu à 60 euros le kilo en grande surface, démontrant que la taille n’est pas le seul facteur influençant le prix, avec le Kinder Surprise classique affichant un tarif proche à 56 euros par kilo. De même, le lapin Lindt en chocolat au lait revient à 36 euros le kilo, tandis que la cloche Ferrero s’affiche à 33 euros.

Cette escalade des prix interpelle d’autant plus lorsque l’on compare avec d’autres produits chocolatés.

En effet, une tablette de chocolat au lait composée d’ingrédients équivalents coûte environ une dizaine d’euros le kilo, voire moins pour certaines marques de distributeur. L’association souligne que cette situation est d’autant plus incompréhensible étant donné que les produits en question ne sont pas nécessairement biologiques ou issus du commerce équitable.

Source : UFC QUE CHOISIR

Pâques, l’un des moments clés de l’année pour l’industrie chocolatière, place les professionnels du secteur dans une position délicate, confrontés à cette montée en flèche des coûts du cacao au pire moment possible. Les Français, grands amateurs de chocolat avec une consommation annuelle moyenne de 7,3 kg par habitant, dépensent en moyenne 19,31 euros pour leurs achats chocolatés à Pâques, selon le syndicat du chocolat.

Face à cette situation, certains industriels annoncent une augmentation des prix. Lindt & Sprüngli, par exemple, prévoit une nouvelle hausse tarifaire en 2024 et 2025, après une augmentation moyenne de 10,1 % en 2023. Le chocolatier suisse assure cependant qu’il veillera à offrir une gamme de prix suffisamment variée pour que ses produits restent accessibles à tous les budgets, comme en témoigne son lapin de Pâques disponible en six tailles, allant de 10 grammes à 1 kilogramme.

source illustration : pixabay

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