Emploi : Les entreprises suisses tentent de débaucher la main d’œuvre française 

C’est une initiative qui ne manque pas d’audace, depuis plusieurs semaines les intrusions des agences de recrutement suisses se multiplient dans les départements du Grand-Est, objectif : recruter de jeunes talents dans les domaines de l’industrie, de la santé et du bâtiment. 

Alors que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée s’étend à de nombreux domaines professionnels dans notre pays et que les entreprises françaises peinent à former et à recruter face à des besoins croissants, nos voisins suisses connaissent visiblement les mêmes problèmes ce qui incite des agences d’emplois helvètes à passer la frontière pour venir se servir sur pieds. 

Il est vrai que les entreprises suisses ont des arguments de taille pour les jeunes salariés français, le principal est bien entendu le salaire, il est en effet supérieur de 111% à qualifications égales par rapport à l’hexagone selon l’Office fédéral de la statistique (OFS suisse ). 

D’autre part la Suisse continue d’attirer par sa stabilité économique à toute épreuve (voir notre article) et quand les crises s’enchaînent, rendant l’avenir incertain, il est toujours bon de trouver un havre où prospérer sereinement. 

Des résistances côté français 

Bien entendu les entrepreneurs français et associations professionnelles ne restent pas bras ballants devant la prédation des agences suisses, dernier exemple en date : la tentative d’une société de placement genevoise d’organiser un « Job-Truck » à Vesoul en Haute Saône. 

Le concept du job truck consiste en un camion qui se déplace devant certaines entreprises-cibles, dans ce cas il s’agissait de l’usine Stellantis à Vesoul, afin de débaucher le personnel et l’importer de l’autre côté des Alpes. 

Immédiatement après l’annonce de la venue de ce job truck, des entrepreneurs locaux sont montés au créneau encadrés par  la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) de Haute-Saône,   

Le collectif a ainsi obtenu l’annulation de la venue de l’agence d’emploi suisse qui devant la pression et les menaces a préféré ne pas s’aventurer en territoire hostile, Didier Menigoz, le président de la CABEP s’est d’ailleurs félicité dans le journal « le Républicain lorrain » que cette manœuvre de concurrence déloyale ait échoué.

Pour cette fois-ci au moins, les entreprises de Haute-Saône garderont leur personnel mais les régions frontalières sont vastes et les organisation professionnelles pas toujours vigilantes pour préserver l’emploi dans nos régions .

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