Alsace – En date du 7 janvier, les quotidiens L’Alsace et Dernières Nouvelles d’Alsace se faisaient l’écho d’un événement tragique survenu le dimanche 1er janvier à Bernolsheim (près de Brumath, au nord de Strasbourg). Deux personnes identifiées entre-temps comme l’ancien aumônier du collège Saint-Étienne de Strasbourg, Emmanuel Walch (50 ans), ainsi que sa mère de 83 ans, se sont vraisemblablement jetées sur un train TER.
Cet ancien prêtre faisait l’objet, selon la presse, d’une plainte pour viol de la part d’une ancienne élève du collège épiscopal, avec qui il aurait eu une liaison au courant de l’année 2008, alors que la jeune fille n’était âgée que de 15 ans. Par ailleurs, il avait été condamné en 2013 par le tribunal correctionnel de Colmar à six mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographique…
Cette nouvelle a suscité l’émotion de l’archevêque de Strasbourg Mgr Luc Ravel qui en a fait part dans un communiqué adressé à la presse : « Cette nouvelle terrible reçue vendredi m’atteint profondément. […] Pour moi comme pour lui, l’affaire paraissait close en mars 2013, autant au plan de la Justice pénale que de la Justice canonique. […] L’enquête pénale étant ouverte, je ne communiquerai qu’a minima sur ces affaires qui s’étendent, semble-t-il, de 2008 à 2023… »
Parallèlement à cette première affaire, les autorités du diocèse de Strasbourg ont fait état, ce lundi 9 janvier, du décès de l’abbé Nicolas Tousch (44 ans) suite à une grave chute, deux jours plus tôt, dans l’église Sainte-Madeleine dont il dirigeait la paroisse. Le prêtre, originaire de Sarreguemine (Moselle) avait été « déclaré par les médecins en état de mort cérébrale depuis [dimanche] soir ». Or, il se trouve que Nicolas Tousch, « ordonné le 9 juin 2013, et curé de la paroisse catholique Sainte Madeleine de Strasbourg » était également « aumônier du collège épiscopal Saint-Etienne depuis 2018 », soit exactement la fonction qu’y avait exercé Emmanuel Walch qui s’est suicidé une semaine plus tôt. Coïncidence ?