Depuis la fin de la crise du Covid, certains pays européens ont pu relever la tête et diminuer leur endettement, cependant, pour la plupart des États membres une dette nationale supérieure à 100% du PIB reste la norme.
C’est le cas pour la France, l’Italie ou encore la Grèce, en tout, une liste de six pays de l’Union Européenne endettés à plus de 100% de leur PIB qui occupent les dernières positions du classement économique de l’U.E. alors que la majorité des pays du continent ont connu une relative diminution de leur endettement depuis la relance économique post-Covid.
Ce sont en somme les conclusions d’Eurostat (organisme de la commission européenne chargé de la statistique) dans une étude récente : la dette a fortement augmenté dans certains États européens en 2020, pour ensuite baisser à partir de la seconde moitié de l’année 2021, et ce, jusqu’en 2023. Elle reste pourtant supérieure à l’année 2019 dans sa globalité.
Une dette publique supérieure à 100% du PIB, un danger?
Voyons cette fameuse liste ascendante de six pays du vieux continent qui gardent une dette supérieure à 100% de leur PIB.
En dernière place nous trouvons la Grèce avec 168,3% qui reste la lanterne rouge du classement, ensuite vient l’Italie avec 143,5%, le Portugal avec 113,8%, l’Espagne avec 112,8%.
La France se situe en mauvaise position avec 112,4% d’endettement, la Belgique quant à elle se stabilise à 107,4% de son PIB.
Ces chiffres sont pour le moins alarmants étant donné qu’ils restent bien au-deçà de la moyenne des autres pays membres de l’U.E située à 84,0 % dans l’ensemble de l’Union européenne à 27 pays.
Un mécanisme multifactoriel d’endettement qui fluctue au gré des crises.
Effet COVID oblige, le pic d’endettement des pays européens semble bel et bien derrière nous, ces situations exceptionnelles d’augmentation de la dette résultent essentiellement des mesures souvent très coûteuses que les États européens ont décidé d’instaurer pendant la période de la pandémie.
La tendance actuelle, compte tenu du retour à une forme de croissance en 2022, est plutôt à une diminution de la dette de manière générale.
On considère qu’un État aggrave sa dette Lorsque le taux de la croissance nominale du PIB est inférieur au taux d’intérêt apparent de la dette, actuellement en France le taux de la dette a été baissé à 1,26% en 2020 contre une croissance estimée par le FMI entre 3% et 3,5%.
La dette des administrations publiques tend spontanément à s’accroître sous l’effet d’un processus auto-entretenu, la charge d’intérêt, conduisant à augmenter le déficit ce qui augmente à nouveau la charge de la dette, bref un cycle apparemment sans fin qui fluctue au gré des crises et surtout, vous l’aurez compris des taux de la dette qui dépendent directement de la politique monétaire de la banque centrale européenne et de la réserve fédérale américaine .
Pour ne citer que le cas français De 2010 à 2020, la charge d’intérêt a baissé de 20 Md€ alors que la dette a augmenté de 770 Md€ de fin 2009 à fin 2019.
Pour clôturer notre palmarès des pays européens, toujours selon l’institut Eurostat, ce sont les pays baltes qui enregistrent les plus bas taux d’endettement du continent, l’Estonie peut en effet se vanter d’être le pays le moins endetté de l’UE avec seulement 17,2% du PIB .
Nous voyons également la Bulgarie (22,5%) et le Luxembourg avec 28%. Par rapport au quatrième trimestre 2022, ce ratio de dette publique/PIB a diminué dans plus de la moitié des pays membres de l’Union Européenne, excepté onze pays.
Pour accéder au site de l’Eurostat, vous pouvez cliquer sur le lien.
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