Mega-grève dans les transports, du jamais vu en Allemagne.

Alors que la contestation de la réforme des retraites se poursuit en France  parfois avec violence, l’Allemagne a été paralysée ce lundi par une Méga-Grève des transports étendue a tout le pays encadrée par les principaux syndicats Verdi et EVG.

En matière de politique sociétale les allemands sont en général plutôt favorables au consensus et à la discussion qu’au rapport de force, il faut en effet remonter bien loin dans l’histoire pour retrouver trace de mouvements sociaux d’importance chez nos voisins rhénans, on pourrait noter la grève des dockers de Hambourg en 1897 ou encore les grèves organisées par les communistes entre 1916 et 1918 en réaction à la 1ère guerre mondiale.

Sans aucune mesure avec notre côté du Rhin  puisque la grève  et la contestation sont érigées en mode de vie chez nous depuis bien longtemps, cette image nous colle d’ailleurs à la peau où que nous nous rendions dans le monde.

Que se passe-t-il donc pour que les allemands  se mobilisent ? 

Les principales revendications des syndicats allemands du transport sont peu nombreuses mais pèsent lourd : le pouvoir d’achat des salariés et la lutte contre l’inflation, en effet les prix ont bondi de 8,7% en un an et beaucoup d’allemands ont du mal à survire financièrement, la dépendance de l’Allemagne au gaz Russe et la rupture des accords de fourniture d’énergie passent mal outre-Rhin et les allemands les plus modestes se retrouvent grandement impactés. 

En plus d’être bien organisé le mouvement fût encadré et suivi , partout à travers le pays de Goethe les lignes ferroviaires étaient à l’arrêt aujourd’hui, les vols suspendus et le trafic maritime au point mort, les négociations reprennent demain et il est fort probable qu’un accord soit trouvé dans la semaine selon la ministre du travail :

« De nombreux travailleurs du service public souffrent des prix élevés de l’énergie et de l’inflation. C’est pourquoi il est de notre devoir de trouver un bon accord» 

La marge de manœuvre est plutôt ample: les syndicats demandent une revalorisation des salaires de 12%, le patronat répond 5%, il est fort probable qu’on arrive à 9% en fin de semaine et que tout le monde soit satisfait.. pour le moment.

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