Nous avions évoqué cette semaine l’écrasante victoire du candidat libertarien bien nommé « le Trump de la pampa » Javier Milei en Argentine (voir notre article à ce sujet), un second séisme politique s’est produit cette semaine aux Pays-bas.
Le candidat populiste très critique vis-à-vis de l’islam, Geert Wilders, remporte largement la première place aux élections législatives de ce mercredi 22 novembre au pays des moulins et des tulipes.
- Une performance spectaculaire
C’est en effet avec près de 24% et 37 sièges sur 150 (le double de 2021) que son parti, le PVV (Partij voor de Vrijheid- Parti pour la Liberté) se hisse en tête de ces élections générales.
Cette performance spectaculaire est ressentie comme un séisme en Europe et préfigure des scores importants aux partis populistes pour les élections européennes à venir.
Wilders milite depuis de nombreuses années pour stopper les flux migratoires extra-européens, également pour bloquer la progression de l’islam politique dans le pays, il est en faveur d’une sortie de l’Union Européenne et contre les sanctions internationales visant la Russie…
- Les partis de gouvernements dégringolent
Le parti du premier ministre sortant dégringole (VVD de Mark Rutte) ainsi que ses alliés au sein de la coalition gouvernementale. Le deuxième parti à se hisser en haut du podium est le parti de gauche (Parti Travailliste/Gauche Verte) avec 25 sièges.
La campagne était particulièrement axée sur l’immigration, le social et l’éducation, c’est sur ces thèmes que le PVV du candidat Wilders s’est démarqué. La hausse soudaine dans les sondages d’opinions s’est distinguée seulement quatre jours avant le scrutin.
- Le populisme, une singularité politique ?
A la fin des années 2010, donc à l’aube de la montée des mouvements populistes et souverainistes en occident, nombre de « chroniqueurs » et « d’analystes politiques » avaient annoncés que ce n’était qu’un « phénomène passager », comme une vilaine « grippe » ou un « virus ».
Seulement après les victoires du Brexit, de Trump, de Meloni en Italie et plus récemment de Javier Milei en Argentine, on ne peut que constater un phénomène durable qui pose question, ainsi le centre de gravité des campagnes électorales basculerai t-il de plus en plus vers les questions liées à l’immigration et la sécurité ?
Aux vues de l’augmentation de la délinquance dans la plupart des pays occidentaux et des crises sociales qui s’accumulent on serait bien tenté de le croire.
L’année 2024, sera t-elle faite de sursauts électoraux à l’échelle du continent ? les élections européennes confirmeront-elles la percée des mouvements populistes et leur implantation dans la durée ? Pour le moment les sondages sont en tout cas de cet avis.
Source illustration : Geert Wilders