Un vendredi soir sortant du marché gare de Cronenbourg où les tablées de la halle étaient bien remplies mais un peu bruyante à notre goût, Alsace Actu a décidé de prendre la direction de la ville, plus particulièrement de la Neustadt.
Et hopla l’inspiration nous dicta de nous diriger vers un lieu en vue, ayant ouvert récemment dans le ce quartier historique de Strasbourg: le restaurant Chère Amie, au 5 avenue de la Marseillaise.
Un peu d’Histoire
Installé au coeur d’une bâtisse chargée d’histoire qui fût notamment l’emblématique hôtel des Postes, reconnaissable à son l’architecture néogothique allemande, le restaurant redonne un peu de vie à ce lieu érigé en 1899 alors que Strasbourg était la capitale du « Reichsland Elsaß-Lothringen »
Pour la petite histoire souvenons-nous que ce même bâtiment a été d’ailleurs le théâtre d’un braquage mémorable en juin 1971. L’événement fût à l’époque considéré comme le casse du siècle : en effet plus d’un milliard de francs…
et même en euros cela reste une somme coquette, furent dérobés dans un fourgon et jamais retrouvés.
A l’origine du casse on retrouve le mythique gang des lyonnais dont on connaît désormais la funeste destinée.
Pour revenir en 2023, qu’en est-il aujourd’hui de ce restaurant Chère Amie ?
Alors que nous pénétrons dans la gigantesque salle ,se dévoile une brasserie aux proportions gargantuesques de 500m², même pour Strasbourg cela fait beaucoup, les volumes sont décorés avec un goût sûr, dans des tons pastels élégants, faisant du lieu un mélange réussi des styles contemporain et classique.
Le personnel est attentionné et pas guindé pour un sou, et nous ressentons rapidement le bon fonctionnement de l’équipe, chose de plus en plus rare pour être soulignée.
Bref la maison est sans paillettes et sans strass mais vous l’aurez compris cela nous va parfaitement, d’autant que nous avons très bien dîné :
Pour le cadre ; Installez-vous confortablement au comptoir du magnifique bar à la forme elliptique, posé au milieu de la salle, avec vue sur la grande baie vitrée donnant sur la cuisine.
Ensuite nous vous conseillons l’excellent steak tartare, équilibré dans les ingrédients et goûteux, accompagné de frites qui nous paraissaient brunâtres à l’arrivée mais finalement savoureuses et surtout maintenues au chaud très longtemps grâce à leur récipient Cristel en métal.
Cela paraît être un détail technique mais ça ne l’est pas. Nous rappelons que si le tartare se mange froid, les frites non !
Les desserts sont visibles sur place puisque assemblés « minute », avant de commander notamment un délicieux « chou citron meringué ».
Un point a retenu toute notre attention : la gestion du volume sonore a été traitée avec grand soin.
En effet, malgré une salle comble, nous avons pu deviser agréablement sans être gênés par ce brouhaha désagréable qui est l’apanage des lieux à forte concentration humaine, et qui au bout d’une heure nous aurait encouragé à quitter les lieux.
Au contraire nous avons étiré notre présence jusque tard, la maison étant un des seuls restaurant de Strasbourg à servir jusqu’à minuit, le bar est quant à lui ouvert jusqu’à 1h30.
Notre enthousiasme débordant mérite de préciser un point : cet article n’est pas un publi-rédactionnel (où l’article est payé par l’établissement)
Il se murmure d’ailleurs que certains de nos confrères journalistes à Strasbourg, dont nous tairons les noms, se font payer pour rédiger des articles flatteurs sur quelques restaurants sans en mentionner l’aspect publicitaire, ce n’est évidemment pas notre cas mais les intéressés se reconnaîtront !
Vous l’aurez compris, pour Alsace Actu, Chère Amie a déjà gagné ses lettres de noblesse, mais pour un ancien hôtel des Postes construit à l’époque impériale c’est un minimum n’est-ce pas ?
- Source photo : © Ralph Hammann – Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0