L’année 2022 fût sans conteste une année exceptionnelle pour le crémant d’Alsace (voir notre article de février), d’après la tendance et les prévisions 2023 devrait continuer de plus belle en terme de ventes et installer notre excellent crémant d’Alsace parmi les meilleures références de vins pétillants.
Une estimation à 40 millions de bouteilles pour l’année en cours
Inflation oblige, nombreux sont les consommateurs qui préfèrent désormais le crémant au traditionnel champagne pour agrémenter leurs moments festifs, avec un prix moyen en dessous de 20€ la bouteille et une qualité qui ne cesse de s’améliorer, le crémant d’Alsace a de bons arguments.
Selon les prévisions rationnelles de la profession, environ 40 millions de bouteilles de crémant d’Alsace devraient être vendues en 2023 tous marchés confondus, du jamais vu, certes mais les capacités de production suivront-elles ?
Des limites structurelles
Nos vignerons alsaciens sont par tradition très attachés à la qualité, c’est ce qui fait en partie grimper les ventes, les assemblages de crémant étant en Alsace bien supérieurs, du fait de la diversité des cépages, à ceux de nos voisins jurassiens ou bourguignons.
Cependant l’élan formidable que connaît le crémant d’Alsace risque bien d’être freiné par des limites à facteurs multiples :
La sécheresse annoncée cette année ne va pas permettre d’accroître la production, d’autres facteurs écologiques locaux ont également été avancés par les vignerons alsaciens lors de l’assemblée de l’AVA (association des viticulteurs alsaciens) à Colmar au mois de mars.
D’autre part compte tenu de l’exigence qualitative du produit, notamment dans la sélection des cépages, il se pourrait bien que la production ne puisse dépasser 40 millions de bouteilles annuelles ce qui est déjà énorme pour un vin pétillant comme le crémant.
Avec des exportations qui grimpent elles aussi en flèche, environ 20% de la production est vendue à l’étranger, le défi des vignerons sera double : maintenir un niveau de qualité élevé et satisfaire aux demandes quantitatives croissantes des consommateurs.
Enfin, si il y a peu de chance que le prix du Champagne baisse, celui du crémant pourrait bien monter dans le déséquilibre à venir entre l’offre et la demande.
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