Dans les départements d’Alsace et de Moselle, le Vendredi Saint est un jour férié, offrant aux habitants un week-end de Pâques prolongé. Cette particularité découle d’un héritage historique remontant à l’appartenance de ces territoires à l’Empire allemand en 1871.
À cette époque, les Allemands ont instauré par ordonnance le Vendredi Saint comme jour férié, alors qu’il s’agissait auparavant d’une journée de travail. Lorsque l’Alsace-Moselle a été réintégrée à la France après 1918, le droit local a été maintenu, conservant ainsi ce jour férié spécifique.
Cette disposition légale englobe également un autre jour férié, le 26 décembre, lendemain de Noël.
Le Vendredi Saint revêt une signification religieuse pour les chrétiens, marquant le chemin de croix de Jésus-Christ, sa crucifixion et sa mort. Il est donc étroitement lié aux événements du week-end de Pâques pour les croyants.
Le maintien du concordat d’Alsace-Moselle suscite des débats animés entre les partisans de la laïcité, qui prônent sa suppression, et ceux qui défendent cet héritage historique. Les premiers interpellent régulièrement les élus pour exiger son abolition et l’application des règles nationales dans ces trois départements.
En ce qui concerne la fermeture des commerces le Vendredi Saint, une décision préfectorale datant du 20 mars 2018 en Moselle stipule que tous les commerces seront fermés, conformément à l’article du code du travail. Toutefois, des dérogations permanentes sont accordées à certaines professions telles que les boulangers, les pâtissiers, les débits de tabac, les magasins de souvenirs, les galeries d’art, les brocanteurs, etc.
Ces dispositions permettent une certaine ouverture commerciale limitée afin de répondre aux besoins essentiels des habitants tout en respectant les traditions locales.
source illustration : pixabay
