Alors que la « Journée du genre » était annoncée dans une école de la bourgade de Staefa, proche de Zurich, il a suffi d’un tweet cette semaine d’un élu de L’UDC (Union Démocratique du Centre) pour que l’événement soit annulé quelques heures après.
La journée de cours intitulée « genre et égalité » devait être organisée lundi dans une école du secondaire (équivalent du collège) proche de Zurich. Outre le titre évocateur, le programme consistait à « transmettre des connaissances » et « encourager les jeunes à réfléchir à leurs propres normes et valeurs » mais également « discuter ouvertement de l’identité de genre et de la sexualité ».
Vue la tendance actuelle en Europe occidentale, il est aisé d’imaginer que la manœuvre ne semblait pas vraiment innocente et que le fait d’encourager des pré-adolescents, il s’agit au collège de jeunes de moins de quinze ans, à s’interroger sur leur genre tout en leur « transmettant des connaissances » apparaissait pour certains comme une initiative visant à pousser les enfants à se diriger vers la « transition de genre » cheval de bataille du wokisme.
C’est bien cela qui a fait bondir Andréas Glarner, élu de l’UDC du canton d’Argovie, ce dernier s’est fendu d’un tweet qui à immédiatement fait grand bruit :
« Journée du genre à @gemeindestaefa avec participation obligatoire – qui agira et licenciera la direction de l’école ? »
Et l’élu de nous préciser :
« Le visuel de la journée portait le logo transgenre et la participation était obligatoire, c’est pour cela que je l’ai rendu public »
Aussitôt l’école de Staefa a reçu des dizaines de messages appelant à l’annulation de la journée et au renvoi de l’équipe pédagogique, devant la pression croissante, la journée du genre a donc été annulée sans autre forme de procès.
Inutile de préciser que cette décision rapide a suscité l’émoi dans la classe médiatico-politique hélvète, surtout à gauche…
L’UDC avait pourtant annoncé la couleur dans son programme 2023-2027 avec une partie complète visant à lutter contre « la terreur du genre » et « l’endoctrinement à l’idéologie transgenre »
La bataille est donc gagnée cette fois-ci pour l’UDC dans la ville de Staefa, une petite victoire qui engagera peut-être un débat plus en profondeur dans la confédération quand on sait que ces « enseignements » figurent au programme scolaire de 21 des 26 cantons suisses.
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