Entreprises de construction, promoteurs immobiliers ainsi que toutes les entreprises liées de près ou de loin à l’immobilier neuf sont à la peine : Le secteur du bâtiment neuf va entrer en récession.
Nous l’avons constaté en Alsace comme partout en France ; Les demandes de permis de construire dans le neuf chutent considérablement ces derniers mois, ce ne sera pas sans conséquence sur le prix du logement et l’économie tant régionale que nationale.
Une situation « très préoccupante »
Ce mardi 19 septembre avait lieu la conférence de presse de rentrée de la F.F.B. (Fédération Française du Bâtiment) , Jean Cagnina, président de la F.F.B. du Bas-Rhin avait fait part de ses inquiétudes vis-à-vis du secteur du bâtiment :
« Le secteur traverse une situation très préoccupante, la construction non résidentielle n’augmente plus et la construction est quasi à l’arrêt que ce soit dans le logement individuel ou dans le collectif. Si rien n’est fait pour contrer cela, cette crise du bâtiment va entraîner une récession profonde, dès cette année ! ».
Une alerte donc qui n’est pas exagérée quand on voit les chiffres du secteur du bâtiment pour l’année 2023. Ils sont alarmants et très préoccupants.
Depuis 2023, les mises en chantier ont reculé de 15%. Le scénario va s’intensifier étant donné que les permis de construire chutent eux aussi de 30%.
Au total, seulement 303 000 logements ont été mis en chantier, soit un chiffre équivalent à l’année 1991…
Du côté des promoteurs, les chiffres sont également maussades, – 30 % de ventes et mises en vente au second semestre 2023. Les achats des investisseurs particuliers ont même baissé de 50 % sur le deuxième trimestre par rapport à 2022, la F.P.I. (Fédération de la promotion immobilière) a quant à elle alerté début septembre sur la disparition à venir de 300 000 emplois dans la filière.
Un diagnostic évident ?
Il faut dire que le choc inflationniste qui sévit depuis 2022 couplé à des taux d’intérêts élevés et une frilosité non dissimulée des banques dans l’octroi de financement immobiliers vont considérablement freiner les investissements immobiliers.
En effet, on observe depuis des mois, une forte augmentation des coûts de construction et de rénovation avec une remontée fulgurante des prix des matériaux et des taux d’intérêts. Résultat ; des arrêts de chantiers devenus trop coûteux et des projets reportés aux calendes grecques faute de capacité de financement.
Face à cela quelles sont les solutions ?
En conséquence le secteur du bâtiment tire la sonnette d’alarme mais aucune solution viable n’est envisageable à court terme. Ajoutons à cela que le bâtiment entre également en difficulté sévère aux États-Unis et en Chine… ce qui ne préfigure rien de bon dans l’économie mondiale déjà bien fragilisée par les crises qui se succèdent depuis 10 ans.
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