Dissuasion nucléaire : un coup dur pour le bouclier nucléaire britannique en pleine crise avec la Russie

Un incident de tir survenu ces derniers jours interroge sur la fiabilité de la force de dissuasion nucléaire du Royaume-Uni, un missile Trident a connu un dysfonctionnement lors d’un essai, éveillant des inquiétudes quant à la capacité défensive du pays en pleine montée des tensions internationales. Cet incident, survenu lors d’un test réalisé au large des côtes est américaines, remet en question la posture nucléaire britannique, cruciale dans le contexte géopolitique actuel.

Le missile, conçu aux États-Unis et lancé depuis le HMS Vanguard, un sous-marin de la classe Vanguard de la Royal Navy, devait parcourir une distance significative avant de s’immerger dans le sud de l’Atlantique. Toutefois, le scénario s’est dramatiquement écarté des prévisions, le missile s’étant abîmé peu après son lancement manquant de peu le sous-marin à l’origine du lancement. Ironie de l’histoire : il aurait coulé avec hommes et biens s’il avait été touché par son propre missile…

Cet incident marque le second échec d’un essai Trident, le précédent ayant eu lieu en 2016, et jette une ombre sur la fiabilité des moyens de dissuasion du Royaume-Uni.

Le contexte international actuel, marqué par des tensions nucléaires exacerbées, notamment en raison de la guerre russo-ukrainienne, confère à cet échec une résonance particulière. Le rapport de renseignements américains suggérant que la Russie pourrait envisager de placer une arme nucléaire en orbite terrestre basse accentue la gravité de la situation, soulignant l’urgence d’une dissuasion crédible et fonctionnelle.

La Grande-Bretagne, détentrice d’une force de dissuasion nucléaire depuis 1967, assure une patrouille continue grâce à ses quatre sous-marins nucléaires. La procédure de lancement des missiles, envisagée uniquement en cas d’attaque dévastatrice contre le Royaume-Uni, implique l’ouverture d’une lettre du Premier ministre, déterminant l’action à suivre, ce qui illustre l’extrême sérieux avec lequel ces opérations sont traitées.

Cette récente défaillance survient dans un climat de doute généralisé quant à l’avenir des accords de contrôle des armements, avec la Chine et la Corée du Nord poursuivant leur expansion nucléaire et l’Iran suscitant des préoccupations quant à son programme d’enrichissement. Dans ce contexte, la solidité de la dissuasion nucléaire de l’OTAN, à laquelle le Royaume-Uni contribue significativement, est plus que jamais observée .

source illustration : Wikimédia domaine public

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