Le gouvernement a abattu jeudi la lourde carte du 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites alors que la classe politique réagissait comme elle le pouvait à ce nouveau coup de massue, une série de manifestations violentes a éclaté partout dans le pays ce week-end, au total plus de 200 personnes ont été interpellées dans le cadre de ces mouvements de contestation dont une bonne partie d’éléments radicaux appartenant à la mouvance anarchiste et d’extrême gauche a t-on appris de source policière.
Un climat d’insurrection
Dans ce contexte, le cœur de cette nouvelle mobilisation violente se trouvait à Paris et plus précisément place de la Concorde où 4200 personnes se sont rassemblées samedi , il faut reconnaître que le terrain était propice au chaos : depuis plusieurs jours, la ville croulait déjà littéralement sous les ordures du fait de l’incapacité d’Anne Hidalgo de faire procéder au ramassage des poubelles dans la capitale, favorisant ainsi la prolifération des rats et autres joyeusetés liées à l’insalubrité mais surtout transformant Paris en ville du tiers-monde, il a suffit à quelques enragés de la gauche radicale de se confronter aux forces de l’ordre au milieu de ce cloaque au prétexte de lutter contre la retraite à 64 ans pour que toutes les chaînes d’info du monde se régalent du spectacle d’un pays au bord de l’anarchie .
Paris, Amiens, Rennes, Marseille, Dijon… et aussi Strasbourg
Ce déchaînement de violences s’est vite répandu à plusieurs villes de France, Strasbourg n’a pas été épargnée puisque l’on apprend que des actes de vandalisme totalement gratuits ont touché des commerces au centre-ville, des dégradations ont été commises sur des boutiques des Galeries Lafayette place Kléber, sur du mobilier urbain et une banque, vitrines explosées, aménagements saccagés, bâtiments taggés, la police a été mobilisée sur place a plusieurs reprises durant le week-end.
Sur Twitter, la préfecture du Bas-Rhin a condamné les violences et apporté son soutien aux commerçants victimes des dégradations :
Toujours via un tweet de la préfecture ce samedi nous apprenons qu’une manifestation non déclarée a été dispersée à Strasbourg et qu’une personne a été interpellée :
De nombreuses menaces et des actes de vandalisme ont également été relevés contre des élus favorables à la réforme des retraites dont la permanence à Colmar de la députée du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert qui a été vandalisée.
Alors que les débats reprennent aujourd’hui pour tenter de se mettre d’accord sur une motion de censure, il reste à souhaiter que les nervis excités par le Grand soir et la révolution se tiennent tranquilles et surtout, que l’intersyndicale, étrangement muette jusqu’à présent sur le sujet des violences sorte enfin du silence.