Alors qu’une large majorité de français y est opposée, à plus de 74% selon un récent sondage IPSOS, le sujet de l’expérimentation animale revient sur le devant de la scène et mobilise de plus en plus d’initiatives en faveur de son interdiction.
La Commission Européenne a promis de se saisir de la question au mois de janvier, elle a jusqu’au mois de Juillet 2023 pour proposer un texte législatif qui permettrait logiquement de réduire grandement les expérimentations animales dans les pays de l’Union.
Jusqu’à présent tous types d’animaux étaient utilisés pour tester les résistances à certains produits sur des organismes vivants, cela allait de produits de consommations courantes aux médicaments parfois dans des conditions inacceptables.
Le sondage IPSOS nous révèle que les français en majorité souhaitent plus de transparence et notamment que le consommateur soit informé des éventuelles expérimentations sur les animaux menées sur les produits qu’il achète.
Une initiative citoyenne qui interroge.
Ce sondage fait écho à plusieurs pétitions mises en ligne ces dernières semaines pour alerter sur le problème de la souffrance animale et surtout à une initiative citoyenne européenne lancée il y a 18 mois par deux associations de défense des animaux
Mise en place en 2011, l’initiative citoyenne européenne permet à un million de citoyens européens d’appeler la Commission européenne à légiférer sur un sujet donné.
Le but affiché est clair : obtenir une proposition législative de la Commission européenne qui entraînera l’élimination progressive de toutes les expérimentations animales avant la fin du mandat actuel de l’institution en juillet 2024.
La commission a jusqu’au 25 juillet prochain pour se décider et faire le choix de poursuivre le processus en prenant les mesures adéquates.
Les choses bougent à différents niveaux, à Strasbourg en fin d’année 2022 des étudiants de l’Université avaient lancé une pétition qui a recueilli 71000 signatures pour l’arrêt de l’expérimentation animale, ainsi que la fermeture du Centre de Primatologie et de l’Institut Clinique de la Souris.
Une législation spécifique existe pourtant déjà au sein de l’Union européenne sur l’utilisation des animaux à des fins scientifiques.
Les règles actuelles limitent les essais sur les animaux dans le cadre de la recherche et fixent des minimas concernant le logement et le soin des animaux.
Les essais liés aux produits cosmétiques finis sont interdits dans l’UE depuis 2004.
Rappelons que selon les ONG GAIA et « Animal Rights » 10 millions d’animaux seraient sacrifiés chaque année pour des expériences en laboratoire dans l’Union européenne.
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