L’Agence départementale d’information sur le logement (ADIL) du Haut-Rhin a récemment publié une étude sur les effets des meublés touristiques sur le marché du logement en Alsace. Avec plus de 22 000 logements répertoriés sur des plateformes comme Airbnb et VRBO (Abritel et HomeAway), ce phénomène ne fait pas que des heureux.
- Les conséquences des meublés touristiques
L’étude de l’ADIL met en lumière l’impact croissant des meublés touristiques, particulièrement concentrés dans l’Eurométropole de Strasbourg, à Colmar et dans les villages viticoles du piémont alsacien. À Riquewihr, par exemple, 22,4% des logements sont disponibles sur ces plateformes. Alexandre Probst, directeur de l’ADIL du Haut-Rhin a expliqué que des déséquilibre peuvent apparaitre logiquement quand un quart sont dédiés à cette activité.
Ces tensions locatives s’exacerbent dans un contexte économique marqué par une forte inflation. Alexandre Methenier, auteur de l’étude de l’ADIL, note que les gens restent plus longtemps dans leurs locations car ils ne peuvent pas se lancer dans un achat.
Les petits logements, captés par les meublés de tourisme, posent un problème notamment à Colmar, où la demande est élevée.
- Les aspects positifs
Cependant, l’essor des hébergements touristiques présente aussi des avantages. L’étude souligne que cette tendance peut réduire le taux de vacance dans certains territoires et encourager la rénovation de bâtiments dégradés en centre-ville. De plus, les locations touristiques complètent l’offre hôtelière durant les périodes de forte affluence touristique, comme la saison de Noël en Alsace.
Les meublés touristiques, bien qu’ils apportent des bénéfices économiques, suscitent des tensions sur le marché locatif alsacien. L’équilibre entre l’attractivité touristique et les besoins des résidents locaux reste un défi majeur à relever.
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