À peine érigé, le campement de « solidarité avec Gaza » sur le campus de l’Université de Strasbourg a été évacué en moins de trois heures par les forces de l’ordre.
Le lundi 13 mai, une petite vingtaine d’étudiants s’étaient rassemblés pour établir une dizaine de tentes dans le cadre d’une mobilisation initiée par le comité « Palestine Unistras ». Leur objectif était clair : maintenir leur présence jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues.
Parmi celles-ci figuraient la condamnation officielle des actions israéliennes par le président de l’Université et la cessation des partenariats entre l’Université de Strasbourg et certaines institutions israéliennes.
Malgré les actions des manifestants, les demandes et contestations destinées au président de l’université sont restées sans réponse. L’intervention policière a été déclenchée en application des mesures de sécurité liées au dispositif Vigipirate. Près de trente policiers ont alors été mobilisés pour démanteler le campement, effectuer des contrôles d’identité et déplacer les affaires personnelles des étudiants vers un bâtiment voisin.
Les forces de l’ordre ont quitté le campus, laissant place à une « assemblée générale » improvisée par le collectif « Palestine Unistras ». Malgré l’évacuation, la détermination des étudiants n’a pas faibli. Ils ont organisé un barbecue devant le bâtiment du Patio, une partie des fonds récoltés étant destinée à « soutenir la population de Gaza ».
Cette brève mobilisation, bien que brusquement interrompue, souligne les tensions persistantes et les vives préoccupations que font subir une minorité d’étudiants de l’Université de Strasbourg concernant la situation à Gaza. Ce jeudi 16 mai, le lycée Marc Bloc de Bischheim a également été bloqué par une dizaine d’élèves concernant la situation à Gaza.
source illustration : Alsace Actu