Après moult débats et tergiversations l’Assemblée Nationale vient de se prononcer définitivement pour la relance de la filière nucléaire en France.
Le texte vient d’être adopté à l’assemblée Nationale à 399 voix contre 100 après avoir été largement plébiscité au Sénat.
Il prévoit notamment la construction de nouveaux réacteurs, 16 au total sur des sites déjà existants, afin de relancer la filière et de permettre la production d’une énergie indépendante et relativement propre, seuls les députés écologistes et France Insoumise s’y sont opposés, visiblement plus pour des raisons idéologiques que par pragmatisme.
L’Union européenne divisée sur la question
Alors que l’Allemagne vient de prendre la décision inverse en annonçant récemment sa sortie du nucléaire (voir notre article), la majorité des états européens sont plutôt favorables à la continuité et l’amélioration de la production d’énergie nucléaire.
Une quinzaine de ministres de différents pays européens se sont d’ailleurs réunis à Paris cette semaine au sein d’une « Alliance du Nucléaire » pour faire bloc contre les tenants d’une transition énergétique accélérée et ont été rejoints en cela par le Royaume-Uni qui compte effectivement participer à ce grand plan de relance du nucléaire en Europe.
Il faut bien avouer que les arguments font plutôt peser la balance du côté de la relance : 450 000 emplois pourraient être crées dans la filière nucléaire au cours des années à venir sans compter un excédent prévisionnel de 33 Milliards€ pour l’UE selon les membres de cette Alliance du nucléaire .
Et Fessenheim dans tout ça ?
Notre vieille centrale de Fessenheim ne sera malheureusement pas concernée par la relance du nucléaire, son sort ayant déjà été scellé en 2020 et sera confirmé par décret en 2026.
Le démantèlement est d’ailleurs tellement bien amorcé qu’aucun retour en arrière n’est techniquement possible, celui-ci se poursuivra jusqu’en 2042 pour un coût total de 800 millions€ .
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