Selon une récente étude menée par Meilleurtaux et Meteojob, certaines villes secondaires continuent de tirer leur épingle du jeu en offrant des opportunités d’emploi attractives et un pouvoir d’achat immobilier avantageux. Voici un tour d’horizon des villes qui dominent ce classement, celles qui progressent et celles qui peinent à rester compétitives.
- Mulhouse, championne incontestée
Mulhouse se maintient à la première place grâce à un salaire médian net mensuel de 2 187 € et un marché de l’emploi dynamique, avec une proportion de CDI de 9 % pour 100 habitants. En matière de logement, cette ville alsacienne permet d’acquérir jusqu’à 98 m² pour un budget d’un peu plus de 130 000 €, un atout majeur en comparaison des grandes métropoles.
- Les surprises : Metz et Perpignan
Metz et Perpignan s’illustrent en occupant respectivement les deuxième et troisième places. Ces villes enregistrent une augmentation significative des offres d’emploi, avec une hausse de 5 000 annonces par rapport à 2024.
Metz : Avec la proportion de CDI la plus élevée (56 %), la ville se distingue par un marché de l’emploi robuste.
Perpignan : Elle allie salaires compétitifs et immobilier abordable, proposant des prix au m² jusqu’à 2 à 2,7 fois moins élevés que des villes comme Nice ou Marseille.
- Dijon : une remontée spectaculaire
Dijon grimpe à la cinquième place après un gain de cinq places par rapport à 2023. Cette ville offre :
- Un salaire médian net mensuel de 2 226 €.
- Une proportion de CDI de 8 % pour 100 habitants.
- Jusqu’à 51 m² de surface accessible en immobilier.
- Sa proximité avec Paris (environ deux heures) renforce également son attractivité.
- Orléans et Rouen perdent du terrain
Les deux villes, anciennement bien classées, reculent respectivement à la sixième et quatrième places. Le principal facteur de leur déclin est la diminution des offres d’emploi en CDI. Malgré cela, elles conservent des salaires nets mensuels élevés et un pouvoir d’achat immobilier supérieur à celui des grandes métropoles.
- Les grandes métropoles à la traîne
Paris, Nice et Marseille restent aux dernières places du classement, pénalisées par :
- Des prix immobiliers élevés.
- Une offre d’emploi plus limitée en proportion de la population.
Marseille, toutefois, voit une légère amélioration grâce à une augmentation des offres d’emploi (+0,2 % par rapport à 2023).
- Grenoble et d’autres villes moyennes en transition
Grenoble conserve sa huitième place grâce à une légère amélioration de l’emploi et une baisse des prix immobiliers. Les Grenoblois peuvent désormais acquérir jusqu’à 53 m², contre 40 m² en 2023.
Certaines villes moyennes, comme Tours, Saint-Étienne et Caen, connaissent un recul marqué en raison d’une baisse des CDI disponibles. Tours chute de la sixième à la 15e place, tandis que Saint-Étienne et Caen perdent également plusieurs positions.
- Les dynamiques globales : emploi et pouvoir d’achat au cœur des préoccupations
L’étude met en lumière les tendances suivantes :
- Les villes secondaires gagnent en attractivité grâce à un meilleur équilibre entre salaires, offres d’emploi en CDI et prix de l’immobilier.
- Les grandes métropoles continuent de souffrir de leurs prix prohibitifs, même si certaines enregistrent de légères améliorations.
- Les villes qui perdent des places dans le classement sont majoritairement impactées par une baisse des CDI proposés, un indicateur clé de leur dynamisme économique.
- Méthodologie : L’étude se base sur trois critères principaux :
Le nombre d’offres d’emploi en CDI rapporté à la population.
Le salaire médian net mensuel.
Le pouvoir d’achat immobilier, calculé à partir des prix au m², des taux d’intérêt et des salaires locaux.En conclusion, les villes moyennes, telles que Mulhouse, Metz, et Perpignan, confirment leur statut de bastions de l’attractivité, tandis que certaines grandes villes doivent encore relever des défis pour retenir ou séduire de nouveaux arrivants.
source illustration : wikimédia Ville de Mulhouse
