Les communications officielles vous diront qu’il n’y a aucun lien de cause à effet et les communicants replongeront leur têtes dans le sable mais c’est un fait : depuis le début des émeutes urbaines et des pillages : 25% des réservations de vacanciers étrangers dans les hôtels-restaurants ont déjà été annulées selon plusieurs représentants des offices de tourisme.
Alors que la crise de violences que notre pays subit depuis bientôt une semaine d’émeutes est particulièrement scrutée et commentée à l’étranger, nombre de visiteurs potentiels se détournent de l’hexagone pour leur choix de villégiature estivale.
Le tourisme est une manne financière énorme pour la France, en 2021 le secteur a contribué à 3,0 % de la richesse créée par l’économie française, soit 75,7 milliards d’euros.
Moteur important de la croissance économique, du développement des entreprises et de la création d’emplois, le tourisme « made in France » contribue ainsi au rayonnement international de la France et fait vivre des centaines de milliers de personnes.
En Alsace le secteur du tourisme représente un PIB estimé à 3 milliards € et environ 35 000 emplois.
L’image de notre pays ayant été quelque peu écornée suite aux scènes de pillages et d’insurrection à un an des Jeux olympiques 2024, la sanction est immédiate cette année pour le secteur touristique, avec un nombre croissant d’annulations qui augure une saison catastrophique pour la branche.
Thierry Marx, le président de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) s’est d’ailleurs exprimé récemment par voie de communiqué : « Nos adhérents hôteliers subissent une vague d’annulations de leurs réservations sur tous les territoires touchés par les dégradations et affrontements »
Pour enfoncer le clou, les ambassades de plusieurs pays dont les Etats-unis, la Grande-Bretagne et la Norvège ont également averti leurs ressortissants sur les risques sécuritaires pour ceux qui envisageraient de séjourner en France.
Alors que les touristes russes qui entretenaient largement les établissements haut de gamme, ont déserté la France, que les chinois se font de plus en plus frileux, il restait nos voisins européens, qui représentent toute de même encore 80% des visiteurs estivaux, pour sauver la saison.
Ceux-ci préféreront sans doute pour cette fois éviter les bâtiments en flammes, les gaz lacrymogènes et les bandes de pillards pour séjourner en famille sous des cieux plus cléments.
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