Le siège de PPE, le plus grand parti représenté au parlement européen a été perquisitionné il y a quelques jours par des enquêteurs belges dans le cadre d’une affaire de corruption liée à la campagne pour les élections européennes de 2019.
C’est un coup dur pour le PPE (parti populaire européen) qui a vu ses locaux bruxellois, ordinateurs et documents fouillés par la police belge mardi dernier, ces derniers enquêtent en effet sur des soupçons de corruption visant Mario Voigt un élu allemand de la CDU qui fût directeur de campagne numérique du président du PPE, Manfred Weber, durant la dernière campagne des européennes en 2019.
Le PPE a été fondé en 1976 et regroupe aujourd’hui les principaux partis de centre droit en Europe au sein du parlement européen comme la CDU et la CSU en Allemagne, l’ÖVP en Autriche ou encore Les Républicains en France.Le Parti populaire européen détient actuellement la présidence d’une des trois principales institutions européennes : la Commission européenne dirigée par Ursula von der Leyen (CDU), le groupe rassemble 176 députés et même depuis le départ des 12 députés du FIDESZ de Viktor Orban en 2021, il reste le groupe politique le plus important de l’hémicycle européen.
Même si les représentants du PPE minimisent les retombées de cette perquisition dans un communiqué, l’affaire en cours ne pourra qu’affaiblir Manfred Weber au profit de ses rivaux, le groupe étant en effet déjà fragilisé par des dissensions récentes entre ses alliés on voit mal comment il pourrait en ressortir grandi et confiant pour les prochaines élections européennes de 2024.
Un scandale de plus donc au parlement européen, auquel vient s ‘ajouter une liste déjà trop longue d’esclandres et d’immoralités en tout genre dont la récente affaire du Qatargate où pour rappel 1,5 millions d’euros en espèces avaient été saisis lors de perquisitions et plusieurs élus européens mis sous les verrous.
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