Le 20 Avril dernier c’est une petite révolution qui s’est déroulée à Strasbourg lors d’un vote au parlement européen sur le financement de murs anti migrants par l’UE .
Alors qu’un état d’urgence vient d’être décrété en Italie devant l’afflux massif de migrants extra-européens, les arrivées ayant quadruplé depuis Janvier dans la péninsule, la question se pose de savoir si les États doivent compter sur leurs propres arsenaux législatifs et ressources pour tenter d’endiguer ces flux migratoires à destination de notre continent.
Souveraineté européenne oblige, la question est arrivée au parlement européen et fût soumise au vote des euro-députés mercredi , il faut souligner que le sujet du moment est bien plus global et concerne tous les aspects de la politique migratoire européenne, il s’agit d’une réforme amenée par la commission européenne sur les aspects du droit d’asile et des migrations.
Lors d’un communiqué de presse du 20 Avril, le parlement européen a donc listé des thèmes liés aux questions migratoires avec la promesse qu’ils seront traités dans le cadre d’une grande réforme sur la politique migratoire, avant les élections européennes de 2024, nous précise-t-on.
Les principaux mandats de cette réforme sont les suivants :
- Le cas des résidents longue durée : il s’agit de permettre une accélération dans l’octroi des permis de longue durée après trois ans de résidence légale.
- La gestion des situations de crise dans un État membre : afin d’organiser l’arrivée soudaine de migrants extra-européens
- Le filtrage et l’identification des migrants
- La gestion des migrations : cela définit la manière dont l’UE et ses États membres agiront conjointement pour gérer l’asile et la migration.
Ces mandats ont tous été validés par la majorité des élus du parlement européen., seule ombre au tableau, les textes excluaient toute utilisation de fonds européens pour construire des clôtures ou des murs aux frontières extérieures de l’Union » et demandaient de « continuer à refuser un tel financement »
C’est Manfred Weber, le patron du PPE (Parti Populaire Européen), qui a déposé un amendement contre cette disposition, il a été ensuite adopté par 322 voix pour, 290 contre et 20 abstentions permettant ainsi le financement officiel de murs anti migrants par l’Union européenne.
Pour un parlement européen qui a toujours été très hostile à Donald Trump et son mur anti migrants à la frontière mexicaine, notons tout de même une certaine « ironie de l’Histoire«
- Source photo : Wikimédia, Amyyfory , CCASA 4.0