Durant ces deux derniers mois les germanophones du monde entier ont pu voter pour la quatrième fois pour choisir qui devrait devenir « Allemande de l’étranger de l’année ».
Quatre femmes d’origine allemande originaires d’Ukraine, du Canada, des États-Unis et d’Alsace étaient arrivées en finale de cette compétition (voir notre article à ce sujet) c’est donc à Manon Zinck-Dambach, alsacienne et fière de l’être que revient le titre d’Allemande de l’étranger 2023.
L’élection de l’allemande de l’étranger est aujourd’hui un des événements les plus importants pour valoriser la culture germanique dans le monde. Le facteur décisif de l’élection, organisée par l’International Media Aid (IMH), a été une fois de plus l’engagement des participants envers la culture allemande.
Après un vote serré le résultat a été annoncé : la gagnante est Manon Zinck-Dambach de Mommenheim au nord de Strasbourg avec 38% des voix sur plus de 7 800 votes exprimés dans le monde entier.
Mme Zinck-Dambach est une enseignante d’allemand qualifiée. Après avoir travaillé pendant cinq ans dans des écoles primaires bilingues en Alsace, elle se spécialise entièrement depuis 2022 dans l’enseignement privé du dialecte alsacien.
Afin de transmettre l’alsacien aux enfants de manière ludique et amusante ou de réactiver leur intérêt, elle utilise deux figures auto-conçues typiques de la région appelées « Hafele et Storichele ». Un livre bilingue pour enfants qu’elle a écrit avec les deux personnages primés sera publié prochainement.
Dans ses temps libres, Manon Zinck-Dambach est également impliquée en tant qu’actrice et auteure dans un théâtre dialectal de langue allemande. Enfant, le français était une langue étrangère pour elle, car ses parents, alsaciens de souche ancienne ne lui parlaient qu’en alsacien à la maison.
L’histoire de Manon Zinck-Dambach nous rappelle que les plus de 1 million d’Alsaciens germanophones de l’est de la France constituent de fait la plus grande minorité allemande en Europe, bémol : les alsaciens et mosellans germanophones ne sont ni reconnus ni promus comme tels par le gouvernement français ni par le gouvernement allemand.
Source photo : Internationale Medienhilfe