La Russie accélère ses ambitions spatiales : une nouvelle station orbitale et une centrale nucléaire lunaire

La Russie, via son agence spatiale Roscosmos, a dévoilé deux projets ambitieux pour affirmer sa place dans la conquête spatiale : la construction d’une nouvelle station orbitale nationale et l’installation d’une centrale nucléaire sur la Lune.

Logo officiel de Roscosmos, image wikimédia
  • Une station orbitale russe d’ici 2030

Roscosmos a confirmé ses plans pour bâtir une nouvelle station spatiale nationale après la fin de sa participation à la Station spatiale internationale (ISS), prévue en 2028.

Structure en plusieurs modules :
Le premier module, à vocation scientifique et énergétique, devrait être lancé en 2030, suivi de quatre autres en 2030, 2031 et 2033.

Objectifs multiples :
La station permettra de surmonter les limitations actuelles du segment russe de l’ISS, en soutenant des avancées dans les domaines scientifique, économique et de sécurité nationale.

La partie russe de la Station spatiale internationale, photo wikimédia

En parallèle, la Russie prévoit de développer une nouvelle génération de stations spatiales habitées, ainsi que les fusées et infrastructures terrestres nécessaires à ces missions.

  • Une centrale nucléaire sur la Lune pour 2033-2035

En collaboration avec la Chine, la Russie travaille également sur l’implantation d’une Station de recherche lunaire internationale (ILRS) au pôle Sud de la Lune.

Centrale nucléaire :
Selon Iouri Borissov, directeur de Roscosmos, une centrale nucléaire sera nécessaire pour alimenter cette base en énergie, les panneaux solaires étant jugés insuffisants pour les besoins des futures installations habitées.

Calendrier ambitieux :
L’installation pourrait être opérationnelle entre 2033 et 2035, avec la station lunaire prévue pour être totalement fonctionnelle d’ici 2050.

Exploration interplanétaire :
L’ILRS servira de base pour des missions d’exploration plus lointaines, consolidant la coopération sino-russe dans l’espace.

Tir d’une fusée Soyouz depuis la base de Baïkonour, photo wikimédia
  • Un projet géopolitique

Alors que les États-Unis continuent de renforcer leur programme lunaire avec le projet Artemis, la Russie et la Chine cherchent à construire une alternative stratégique pour attirer d’autres pays. Plusieurs nations, comme le Venezuela, le Pakistan ou encore l’Afrique du Sud, ont déjà rejoint l’ILRS.

Ces initiatives démontrent la volonté de la Russie de regagner une position dominante dans la conquête spatiale, tout en développant des technologies avancées pour concurrencer les autres puissances.

Rendez-vous est pris pour observer si ces projets atteindront leurs objectifs dans les délais annoncés, malgré les défis technologiques et surtout financiers.

source photo d’illustration : pixabay

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