La Roumanie et la Bulgarie ont récemment conclu un accord avec l’Autriche en vue de leur intégration à l’espace Schengen dès mars 2024, élargissant ainsi cet espace européen de libre circulation aux frontières maritimes et aériennes des deux pays.
Cette annonce fait suite à un veto autrichien l’année précédente, motivé par des préoccupations quant à une immigration clandestine jugée disproportionnée aux frontières autrichiennes.
Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a partagé cette nouvelle sur Facebook, soulignant que la Roumanie rejoindra enfin l’espace Schengen après 13 ans d’attente. Selon le ministère roumain de l’Intérieur, un « accord politique » a été conclu entre les trois nations, élargissant la zone aux frontières aériennes et maritimes roumaines et bulgares à partir de mars 2024. Les discussions sur l’ouverture des frontières terrestres sont reportées à l’année prochaine.
L’Autriche, qui avait précédemment opposé son veto à l’entrée des deux pays, a récemment évoqué la notion d’un « Air Schengen » début décembre. Elle s’est montrée disposée à assouplir les règles régissant le trafic aérien pour la Bulgarie et la Roumanie, sous réserve d’un renforcement des frontières extérieures de l’Union européenne par Bruxelles.
Rappelons que la Roumanie et la Bulgarie, membres de l’UE depuis 2007, avaient été exclues fin 2022 de l’espace Schengen.
Cette décision avait été motivée par le veto autrichien, persistant dans ses préoccupations quant à une immigration clandestine excessive, qu’elle attribuait à des frontières extérieures de l’espace Schengen jugées insuffisamment protégées. La zone Schengen, créée en 1985, englobe actuellement 23 des 27 États membres de l’UE ainsi que des pays associés tels que la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
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