Dans une décision récemment annoncée, la région Grand Est a émis une directive interdisant explicitement l’utilisation de l’écriture inclusive par ses agents dans leurs écrits professionnels. Cette mesure s’appuie sur une interprétation de la loi en vigueur.
Dans un courrier électronique adressé aux employés basés au siège de la région, situé au Wacken à Strasbourg, la direction a formellement proscrit l’usage de l’écriture inclusive. Cette pratique, de plus en plus répandue, consiste à inclure simultanément la forme masculine et féminine des mots pour désigner un groupe mixte. Cependant, la région estime que cette approche entraîne une fragmentation linguistique et des accords compliqués, nuisant à la clarté et à la compréhension des écrits.
La justification avancée par le directeur général des services de la région souligne également que l’écriture inclusive peut entraver la fluidité de lecture et de prononciation. Ainsi, les agents sont désormais tenus de s’abstenir d’utiliser cette modalité d’écriture dans la rédaction de divers documents professionnels tels que courriers, notes, rapports, vœux ou motions.
La région Grand Est affirme que cette mesure s’inscrit dans le cadre du respect de la loi, citant une circulaire du Premier ministre datant de 2017 qui interdit explicitement l’écriture inclusive dans les actes administratifs. De plus, elle annonce que cette règle sera réaffirmée dans le prochain guide de communication écrite de la collectivité, qui sera distribué à l’ensemble des agents.
Cependant, cette décision suscite également des réactions politiques. Le groupe écologiste au sein de la région, considéré comme l’opposition, critique cette mesure, y voyant un choix politique. Les membres de ce groupe déclarent avoir été contraints de réviser leurs textes pour les rendre conformes à la directive, soulignant la nécessité de préserver la liberté d’expression écrite pour tous, sans imposer de normes spécifiques, quitte à prendre trop de liberté pouvant aller à l’encontre des règles de la langue française.
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