Le soutien à l’Ukraine a ses limites et certaines sont infranchissables, c’est ce que démontrent aujourd’hui la Pologne et la Hongrie qui interdisent désormais l’importation de céréales en provenance d’Ukraine.
Les nôtres avant les autres.
La décision a de quoi surprendre, preuve si il en est qu’il reste tout de même un peu de souveraineté nationale et de bon sens au sein de cet ensemble directif qu’est devenu l’Union Européenne.
C’est en effet afin de protéger ses agriculteurs que la Pologne s’est prononcée la première samedi dernier :
« Aujourd’hui, le gouvernement a décidé d’interdire l’entrée, les importations de céréales en Pologne ainsi que de dizaines d’autres produits agroalimentaires »,
a déclaré officiellement le chef du parti au pouvoir « Droit et Justice », Jaroslaw Kaczynski, mettant dans la balance « une grave crise agro-alimentaire » qui menace le pays du fait des coût très faibles des matières premières ukrainiennes qui tirent vers le bas les prix des céréales polonaises.
Face à cette menace de dumping et de destruction de ses secteurs agricoles, la Pologne a aussitôt été suivie par la Hongrie, le ministre de l’agriculture hongrois ayant publié une décision analogue sur facebook quelques heures après.
Alors que plusieurs pays d’Europe centrale se retrouvent dans une situation économique délicate du faite de la concurrence des produits ukrainiens et que des protestations commencent à surgir, ces mêmes états espèrent un coup de pouce de l’Union Européenne afin d’aider leurs agriculteurs à vendre leur production dans des conditions acceptables.
Il y a fort à parier qu’une solution financière sera vite trouvée, il serait en effet embêtant que de vulgaires revendications économico-sociales entament le soutien inconditionnel à l’Ukraine et l’image d’un bloc continental uni coûte que coûte.
- Source photo blé : Pixabay