A l’issue de la rencontre de cette 7ème journée de championnat contre Lens, les joueurs du Racing de Strasbourg ont essuyé les sifflets…de leurs propres supporters de la Meinau !
Fait pourtant rarissime ce n’est pourtant pas la première fois que cela se produit dans le club strasbourgeois : ce fut déjà le cas cette saison lors du match contre Montpellier.
A l’incompréhension s’ajoute visiblement une forme d’omerta sur ces comportements, en effet aucune mention de cela chez les observateurs locaux, spécialisés ou non, d’ailleurs même la retransmission télévisée en direct a éludé ce moment gênant. Ainsi seuls les supporters présents dans le stade connaissent l’authentique réalité. Nous nous sommes donc penchés sur la question.
Quel est le problème ? L’entraineur ? Le récent rachat du club ? Le recrutement ? La pression du public ?
A priori tout devait se passer comme sur des roulettes à l’ombre du stade de la Meinau : le club strasbourgeois, 6ème du championnat, a gagné son précédent match à Metz, de plus l’argent coule presque à flot depuis le rachat du club, le public est en soutien total (30ème match consécutif à guichets fermés – (un record national)), une victoire contre Lens semblait possible.
Le match contre Lens.
La soirée avait pourtant bien débuté, il faut dire que le club met les petits plats dans les grands, en matière d’avant match. Les grilles se sont ouvertes à 18h afin de permettre au public de profiter au maximum de la thématique « Oktoberfest », très réussie, avec une organisation fluide (les tartes flambées et les bières fusaient) dans une ambiance de maillots bleutés, bon enfant, qui s’est hélas transformée en « Moroserfest » en fin de soirée : défaite de Strasbourg 1-0.
L’ambiance jusque là festive s’est ainsi ternie après le match et dans les files de supporters vers la sortie, les quolibets sont allés bon train : « des chèvres…honteux…lamentables…ils ont gâché mon week-end…vaut mieux aller voir jouer Erstein… » pouvait-on entendre.
Mais revenons au début de la rencontre.
Le premier quart d’heure fut animé et à l’avantage des strasbourgeois, puis ce fut la paralysie et les erreurs qui ont commencé à s’accumuler pour les joueurs du Racing, exception faite de Sels le gardien et du jeune attaquant brésilien Angelo qui ont tenu leur rang.
De l’avis de beaucoup, la prestation du Racing ce soir là était proche du degré zéro du football professionnel.
Le public a assisté à un jeu terne, saccadé, haché par d’innombrables fautes, bref pas au niveau ajoutons à cela beaucoup de « déchets techniques » comme on dit dans le métier et on aurait pu légitimement se demander si les joueurs strasbourgeois étaient des professionnels !
A la mi-temps on espérait encore un sursaut de Vieira, l’entraineur, mais il faut croire que c’est l’apathie qui a dominé au vestiaire comme sur le terrain…les attitudes flegmatiques peuvent avoir un certain charme mais dans les situations à fort enjeu on en attendait aussi un peu plus de l’encadrement.
La deuxième mi-temps fut aussi ennuyeuse et frustrante que la première, Lens prenant même quelques risques alors qu’ils menaient à l‘extérieur, nous avons donc pu voir un Racing jouer très bas sur le terrain, un comble…
Les lensois ont été accrocheurs, motivés, toujours à deux sur l’adversaire, et pour le coup leur victoire n’est pas volée, même si leur jeu est loin d’être séduisant.
La fin de match fut catastrophique pour le Racing. Pour les diagnostics d’après-match : l’effectif semble trop jeune, trop tendre, manquant d’agressivité positive, de cadres et surtout, d’un 10 capable de construire des offensives.
Ainsi fort logiquement vous comprendrez aisément pourquoi les sifflets ont retentis dans les tribunes strasbourgeoises à la fin du match.
Quelques joueurs courageux ou téméraires sont tout de même allés saluer le kop à la fin de la démonstration, salut rendu mais pour combien de temps ?
Source image : Alsace Actu