Une centaine de routiers venus de l’Europe de l’Est, de pays tels que la Géorgie, l’Ouzbékistan et l’Ukraine, se sont récemment mobilisés en faisant grève sur une aire d’autoroute située près de Francfort, en Allemagne.
Leur revendication principale concernait le non-paiement de leurs salaires par leur employeur, une entreprise de transport polonaise. Ce mouvement de grève a duré deux mois avant de prendre fin la semaine dernière.
Au total, les routiers estimaient que leur employeur leur devait près d’un demi-million d’euros en salaires impayés. Tous ces travailleurs étaient affiliés à des filiales de l’entreprise de transport Mazur, qui opère dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne, en France, en Italie, en Autriche, aux Pays-Bas et en Suisse.
Une trentaine d’entre eux ont pris la décision de lancer une grève de la faim pour protester contre le silence de leur patron.
Pour plusieurs salariés, cette grève était « l’ultime espoir » après avoir constaté l’absence de solutions alternatives. Les grévistes ont dénoncé le non-paiement régulier de leurs salaires, qui étaient d’environ 80 euros par jour, ainsi que des horaires de travail excessifs.
Malgré un communiqué du groupe affirmant que tous les salaires avaient été versés « dans les délais », et malgré l’absence de constat d’irrégularités dans le paiement des salaires lors d’une récente inspection du travail, la grève a persisté.
Il est à noter que c’est la première fois qu’une grève de routiers dure aussi longtemps en Europe. Finalement, un accord a été trouvé entre les employés et l’employeur polonais, et il est prévu que les salaires impayés soient réglés rapidement.
En avril de cette année déjà, environ soixante chauffeurs de la même entreprise avaient lancé une grève sur la même aire d’autoroute, qui s’était finalement soldée par un accord après six semaines de mobilisation.
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