Décidément, l’année 2023 ne sera pas l’année du pouvoir d’achat des ménages. En plus de connaitre une inflation galopante et des prix à la consommation en hausse depuis 2022, nous assistons depuis plusieurs semaines à une nouvelle flambée des prix de l’essence.
Les raisons de cette augmentation
Le contexte international y est pour beaucoup. En effet l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole) a décidé en 2022 de réduire la production d’hydrocarbure, en particulier les gros exportateurs de pétrole que sont la Russie et l’Arabie Saoudite.
Ainsi Le baril d’or noir s’échange cet été vers les 88 dollars, son plus haut depuis le mois de janvier 2023.
D’un côté, la décision prise d’abord par l’Arabie Saoudite a pour raison de réduire la dépendance de la monarchie arabique du pétrole. A l’horizon 2030, le projet sera de diversifier l’économie du pays pour éviter de graves crises aux conséquences désastreuses pour la stabilité du royaume saoudien, cette nouvelle orientation économique des pays du golfe s’observe déjà depuis une dizaine d’année: investissements dans les nouvelles technologies, l’immobilier de luxe, le sport etc..
La Russie semble suivre la même doctrine, ainsi depuis peu Moscou s’est engagée à réduire la production dans le contexte de la guerre en Ukraine et, il faut bien le dire, des sanctions internationales visant le pays.
L’objectif des pays de l’OPEP paraît clair :
Réduire la production d’hydrocarbures pour faire augmenter la demande et donc les prix… surtout avec l’arrivée en puissance d’un nouveau consommateur de poids : la Chine
Un contexte global parti pour durer
Vous l’avez compris, la hausse des indices pétroliers est certainement durable à moyen terme. D’un côté on n’a jamais autant utilisé du pétrole dans le monde, en tout premier lieu la consommation chinoise a de quoi inquiéter avec une hausse de 2% depuis le début de l’année 2023 donc 800 millions de barils consommés en plus par rapport à l’année 2022.
Ce contexte est donc très défavorable pour l’automobiliste occidental qui en plus doit supporter le poids des taxes nationales qui elles non plus ne baissent pas, avec des prix oscillants entre 1,83€ et 2€ voir plus de 2€ dans certaines stations, la question se pose pour beaucoup de ménages : les déplacements en voiture deviendront-ils à terme un luxe ? faut-il se diriger vers l’électrique, le vélo?
Une chose est sûre, couplée avec les hausses tarifaires de l’électricité et du gaz, les hausses des prix du pétrole amèneront inévitablement de nouveaux modèles de consommations énergétiques.
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