L’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) a exprimé sa profonde préoccupation en décembre face à la chute dramatique des ventes de miel en vrac. Les apiculteurs français se retrouvent dans l’incapacité d’écouler leur production depuis plusieurs mois, et lorsque des acheteurs sont trouvés, les prix de vente se rapprochent du simple coût de revient, alerte l’Unaf.
La méfiance des consommateurs à l’égard de la qualité des miels semble peser lourdement sur les ventes en grandes surfaces. L’Unaf lance un appel pressant au gouvernement, réclamant des mesures immédiates de soutien aux producteurs.
Ces mesures incluraient des avances de trésorerie, des reports de crédits, et des aides à la ruche, conformément aux recommandations de Christian Pons, président de l’Union nationale de l’apiculture française, représentant plus de 20 000 apiculteurs professionnels, qu’ils soient pluriactifs ou petits producteurs.
- Le libre-échange de l’UE en cause?
Le syndicat attribue principalement cette situation à la méfiance des consommateurs envers la qualité des miels disponibles dans les rayons, en particulier les miels d’assemblage. Il cite la récente publication des données de l’Union européenne, indiquant que 46% des miels importés sur le marché européen sont susceptibles d’être frauduleux. Dans ce contexte, l’Unaf plaide en faveur d’une harmonisation européenne des prix du miel en vrac et demande un renforcement des normes de qualité pour les miels d’importation.
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