Peu d’entre nous connaissent le Comité de Bâle et pourtant il est le garde fou du système financier mondial depuis plus de 40 ans.
Fondé en 1974, le Comité de Bâle est établi dans la ville Suisse du même nom, véritable place forte financière en Europe, cet organisme supra-national rassemble les superviseurs de 28 pays dans le monde (dont encore la Russie.. pour le moment) et a pour mission de réguler le secteur bancaire notamment en publiant des « standards » c’est à dire des règles de bonnes pratiques communes à tous les pays et mises en oeuvre à travers des directives qui sont ensuite adoptées dans chaque pays.
Le Comité de Bâle a été particulièrement actif lors de la crise des subprimes en 2007-2008 avec sa série d’accord dits « Bâle III » qui a notamment imposé aux banques d’accroître leurs capacités en fonds propres tout en améliorant leur qualité.
C’est également de Comité de Bâle qui a tout récemment autorisé les banques à détenir jusqu’à 2% de leurs réserves en cryptomonnaies.
Dans un contexte de crise bancaire qui pointe son nez, après les faillites en chaîne de la Sillcon Valley Bank qui a entraîné le Crédit Suisse contraint de se faire racheter pour 3 milliards de dollars par UBS et fait frémir les places financières mondiales, le Comité de Bâle a justement décidé de s’attaquer au marché financier américain en prévoyant de renforcer la vigilance sur les banques de l’autre côté de l’atlantique.
Dans un communiqué du 23 mars l’instance a donc déclaré vouloir « faire le point » sur un déséquilibre dans la solidité des banques et souhaite vivement augmenter le nombre de banques conformes à ses recommandations particulièrement aux Etats-Unis où «la régulation ne s’appliquait pas à un nombre suffisant d’acteurs »
Il est vrai qu’à titre de comparaison plus de 400 établissements bancaires ont été mis en conformité en Europe depuis 2008 et seulement 13 au pays de l’Oncle Sam ..
- Source photo banque : Pixabay