3 ans après le début de la pandémie du COVID-19 et des mesures sanitaires draconiennes qui ont confiné, vacciné et tracé massivement toute une population, l’heure des bilans est venue. Rappelons que pour justifier toutes ces mesures d’urgence liberticides, les autorités évoquaient alors des chiffres indiscutables. Dans son livre « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels » aux éditions de l’Artilleur, Pierre Chaillot a relevé le défi en allant éplucher méticuleusement les statistiques officielles de Santé publique France, de l’INSEE, d’Eurostat, des rapports du Sénat et de bien d’autres encore. Force est de constater que l’histoire que raconte ces chiffres diffère largement de la version officielle qui a été vendue aux Français.
Commençons par la question du taux d’occupation des hôpitaux abondamment invoqué par le gouvernement.
Outre le fait que plus de 100 000 lits ont été fermés en 30 ans, un rapport du Sénat démontre que certaines libertés ont été prises avec ces fameuses statistiques d’occupation. En effet, tous les patients en soins critiques (expression qui regroupe les lits des services de réanimation, de surveillance continue et de soins intensifs) étaient comptabilisés mais uniquement comparés au nombre de lits du service de réanimation. Un tel calcul a forcément produit un effet de saturation qui ne correspondait pas à la réalité. Sur la base des chiffres officiels de l’ATIH, Pierre Chaillot révèle non seulement que l’activité hospitalière de 2020 s’est avérée être l’une des plus faibles mais aussi que l’accueil des patients atteints du Covid-19 n’a représenté en moyenne tout au long de l’année qu’à peine 1,3 % de l’activité, avec un pic de 7,5% en avril.
Le gouvernement créait les conditions d’une mauvaise prise en charge d’un ensemble de maladies potentiellement graves et n’ayant rien à voir avec le Covid-19 en tant que tel.
Concernant la hausse de la mortalité, un certain nombre d’indicateurs viennent en relativiser les causes. En effet, en intimant l’ordre à la population de rester chez soi en cas de symptômes et d’attendre une aggravation avant d’aller consulter son médecin, le gouvernement créait les conditions d’une mauvaise prise en charge d’un ensemble de maladies potentiellement graves et n’ayant rien à voir avec le Covid-19 en tant que tel. Ainsi a-t-on pu observer une baisse des patients atteints d’infarctus ou d’AVC en 2020 ainsi qu’une surprenante diminution brutale des prescriptions d’antibiotiques de 15%, laissant ainsi se développer des bactéries parmi les populations fragiles. En mars 2020, 17% des patients accueillis aux urgences sont décédés dès le premier jour, ce qui laisse clairement penser à un défaut, voire une absence, de diagnostic suivi d’un mauvais traitement. Concernant le décret n°2020-360 du 28 mars 2020 (au titre de l’accompagnement à la fin de vie) élargissant l’usage du Rivotril aux patients susceptibles d’être atteints par le Covid-19, Chaillot observe que les ventes de Rivotril ont augmenté de 59 % au mois de mars 2022 et de 227 % en avril alors que la notice Vidal du médicament indique que son usage est « contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire grave ».
« La grippe n’a pas disparu. C’est le comptage qui a disparu. Les malades que l’on observe chaque année en hiver pendant les vagues de froid ont tout simplement été codifiées Covid‑19 au lieu de grippe. »
On en arrive enfin à la cause des décès attribués sans discernement au Covid-19. En effet, à partir de janvier 2020 l’OMS – qui pilote la nomenclature des maladies appelée la CIM-10 – a décrété que toutes les maladies respiratoires devaient être comptabilisées comme cas Covid-19, ce qui a fatalement entrainé une explosion du comptage à l’hôpital et dans les certificats de décès. Pourtant, Pierre Chaillot rappelle que « la grippe n’a pas disparu. C’est le comptage qui a disparu. Les malades que l’on observe chaque année en hiver pendant les vagues de froid ont tout simplement été codifiés Covid‑19 au lieu de grippe. » Il en a été de même pour toutes les pathologies des voies respiratoires. Pierre Chaille y voit la preuve que « les statistiques Covid‑19 sont du grand n’importe quoi ».
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