Après deux trimestres consécutifs avec un PIB en baisse, l’Allemagne entame une récession perdant ainsi son statut d’État européen modèle.
Inflation, hausse des taux d’intérêt, industrie moribonde tout cela sur fond de crise énergétique, c’est un triste tableau qui se dessine outre-Rhin.
L’Allemagne qui était jusque-là un État en croissance, porté par une industrie novatrice et prospère vient donc de chuter de son piédestal, rejoignant peu à peu la catégorie des pays « à surveiller » dans la zone euro.
Des causes extérieures ?
Nos voisins allemands sont-ils en train de payer de plein fouet la politique menée par l’Union Européenne et sa présidente de la commission Ursula Von Der Leyen ?
Le sabotage de Nord-Stream (voir notre article) ayant par la force des choses privé le pays du précieux gaz russe, a finalement tiré une balle dans le pied de l’économie germanique, mettant fin aux accords bilatéraux avec la Russie. Fini donc le gaz bon marché, place à la hausse des prix et aux difficultés d’approvisionnement, l’industrie qui tenait jusque-là grâce à l’aide publique doit bien aujourd’hui regarder la réalité en face et même droit dans les yeux.
Sans surprise, les dirigeants allemands se veulent optimistes, pas question d’affoler encore plus les marchés en cette période troublée, le ministre de l’économie Robert Habeck s’est d’ailleurs exprimé en ces termes à l’AFP :
« nous continuons à nous attendre à une nette amélioration au cours de l’année »
Il reste à souhaiter que l’attente sera de courte durée car le temps passe vite en matière d’économie et avec une inflation à plus de 7%, le FMI et les financiers internationaux seront sans doute moins patients que les politiques allemands.
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