Un disque pesant 2 kg, doté d’une histoire fascinante, a récemment captivé l’attention des archéologues. Ce précieux artefact a été découvert dans un dépôt d’objets cultuels par des chercheurs amateurs utilisant des détecteurs de métaux.
Actuellement exposé au Musée régional de la Préhistoire de Halle, en Allemagne, le disque se présente sous la forme d’une plaque circulaire ornée de 32 points en or, supposés représenter des corps célestes, accompagnés de deux arcs de cercle et d’un point de taille plus importante.
Son importance réside dans la possibilité qu’il soit la plus ancienne représentation de la voûte céleste jamais découverte. Bien que son authenticité soit aujourd’hui indiscutable, cela n’a pas toujours été le cas. Des sceptiques, dont le protohistorien Patrice Brun, ont initialement remis en question sa validité en raison de son absence de similitude avec d’autres découvertes de l’âge du bronze ancien.
Des tests approfondis, incluant une analyse microscopique de la patine du disque et une étude isotopique du plomb radioactif qu’il renferme, ont toutefois permis de confirmer sa réalisation vers 1 600 av. J.-C.
Cette période correspond à une transition majeure entre l’âge du bronze ancien et moyen, marquée par des changements significatifs dans les structures sociales.
Patrice Brun souligne l’exceptionnalité de cet objet, le comparant à d’autres découvertes remarquables telles que le char solaire de Trundholm au Danemark. L’analyse du disque suggère qu’il pourrait représenter une carte céleste, mettant en lumière la constellation des Pléiades selon le style artistique des Hittites de l’Asie-Mineure.
Cependant, des débats subsistent au sein de la communauté scientifique concernant l’interprétation de certains éléments, notamment l’arc de cercle strié, qui pourrait symboliser une barque céleste égyptienne ou la Voie lactée. En collaboration avec des astronomes, les chercheurs ont conclu que cette carte céleste était conçue pour être observée à partir d’un point de vue spécifique à certaines périodes de l’année.
Finalement, l’hypothèse la plus plausible avancée à ce jour est que ce disque a servi de calendrier agricole, offrant des repères cruciaux pour les travaux saisonniers tels que les ensemencements au printemps et les moissons à l’automne. Une découverte qui recentre en Europe occidentale l’origine de l’observation des étoiles par les premiers humains .
Source illustration : Wikimédia Franck Vincentz CCASA 4.0