Les ministres de l’intérieur des Etats membres de l’UE se sont réunis ce jeudi en vue d’établir un « accord européen sur les migrations » c’est chose faite, et quel accord ! Puisqu’il vise à lourdement sanctionner les pays européens qui refuserait la répartition des migrants imposée par l’UE.
Officiellement il s’agit de créer un système de solidarité entre Etats membres afin d’accueillir les réfugiés, un nouveau concept de « solidarité obligatoire » a même vu le jour d’après les premiers textes qui ont été publiés.
Pour faire simple, l’UE établirait des quotas de migrants à installer obligatoirement dans les Etats européens. On ne doute plus aujourd’hui de la volonté immigrationiste des instances de l’UE mais le texte prévoit des sanctions financières colossales pour les pays qui refuseraient de prendre leur part, foulant aux pieds d’une part la souveraineté des peuples et d’autre part les droits humains des personnes ainsi déplacées bon gré mal gré.
Une opposition en demi-teinte
La mesure qui, rappelons-le, n’est pas encore définitivement adoptée, a fait bondir plusieurs chefs d’Etats européens parmi lesquels Viktor Orban, le président hongrois, et son homologue polonais, Orban fustige notamment sur facebook une décision arbitraire : « Bruxelles abuse de son pouvoir en relocalisant les migrants vers la Hongrie par la force » il a été suivi par son ministre de l’intérieur Bence Retvari qui affirme quant à lui que « Les gouvernements pro-migration ont fait pression sur leurs partenaires »
Dans le colloque de ministres réunis jeudi, la Hongrie et la Pologne ont voté contre cette mesure et d’autres pays se sont abstenus, témoignant ainsi d’une opposition silencieuse ? il s’agit de la Bulgarie, Malte, la Lituanie et la Slovaquie.
Notons que si les textes ne sont pas encore adoptés, ils ouvriront la voie à des négociations entre les gouvernements et le parlement européen, négociations qui s’annoncent tendues.
- Source photo Wikimédia : European People’s Party CCA 2.0